Fêter Noël en Ethiopie
Voyons ensemble comment se passe Noël en Ethiopie !
Pour passer Noël en Éthiopie, ne vous trompez pas de date ! En effet, là-bas, il est fêté le 6 ou le 7 janvier. Pour l’occasion, la ferveur gagne les églises du pays, de la capitale Addis Abeba à Bahar Dar en passant par les églises rupestres de Lalibela. Ne manquez rien des festivités si captivantes et différentes de l’Occident..
TEST
Ce qu’il faut savoir d’emblée, c’est qu’en Éthiopie, ils ne fonctionnent pas avec le calendrier grégorien, qui est utilisé partout en Occident, mais avec le calendrier julien.
Ils considèrent aussi que le 25 décembre n’est pas la vraie date de naissance de l’Enfant Jésus. De ce fait, Noël en Éthiopie est fêté le 6 ou le 7 de notre mois de janvier, alors que pour eux, c’est le 29 du mois de Tahäsas. La différence ne s’arrête pas là puisque la fête s’appelle Ledet ou Genna chez les Habeshas ou Kollé chez les Oromos.
Vous ne trouverez pas non plus de gros bonhomme rouge barbu et ventru, ni de sapin de Noël richement décoré et encore moins de montagnes de paquets cadeaux, même si ça commence légèrement à apparaître dans les grandes villes comme Addis Abeba. En Éthiopie, la fête et avant tout spirituelle et religieuse.
Le saviez-vous ?
Pendant les 40 jours qui précèdent Noël, les chrétiens orthodoxes éthiopiens jeûnent. En effet, durant cette période, ils mangent une seule fois par jour et ne consomment ni viande, ni poisson, ni œufs. Ce temps de jeûne s’appelle Tsomä Gahad. Un jeûne du même type est observé avant les fêtes de Pâques.
TEST
La veillée de Noël et la messe sont célébrées partout dans le pays, mais l’endroit pour passer un Genna traditionnel et authentique, c’est le site des églises rupestres de Lalibela. Cette cité fut bâtie au XIIe siècle, sous l’égide du roi Lalibela, comme étant la « Jérusalem éthiopienne » autrement appelée « Jérusalem Noire ».
En ce lieu sacré, la connexion avec le Christ y est plus forte qu’ailleurs, ce qui attire un grand nombre de pèlerins qui font le voyage pendant des jours depuis toute l’Abyssinie. Ils ne manqueraient absolument aucune des cérémonies célébrées dans chacune des 13 églises creusées à même la roche qui forment l’ensemble. C’est tout à la fois coloré, festif et plein de ferveur, mais surtout ça n’existe qu’en Éthiopie.
Pour commencer, les Éthiopiens sont accueillis par les prêtes dans leurs habits de cérémonie et font trois tours de l’église en marchant avec une chandelle à la main, avant de s’arrêter et que la messe ne commence. Dans la religion orthodoxe, les cérémonies sont plutôt longues et couvrent ainsi une bonne partie de la nuit.
Les prêtres oscillent de droite à gauche au rythme de leur sermon et du Kebero frappé par un percussionniste. Les hommes jeunes, forts et sportifs sautent et dansent avec frénésie à tel point qu’ils semblent comme en « transe ». En dehors des cercles concentriques dont sont faites les églises, les chœurs se forment avec les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Ainsi, les chants et la musique continueront jusqu’au lever du jour, pour fêter la naissance du Christ.
TEST
Après toute cette ferveur religieuse vient le temps des festivités à Bahar Dar comme ailleurs. Le jeûne long et fastidieux est cassé avec les plats traditionnels du pays. À commencer par les galettes appelées enjära qui sont faites avec du téf, une céréale locale. Elles servent à la fois de fourchette et de contenant pour le plat principal. Le plat principal servi à cette occasion est généralement un Doro wät, c’est-à-dire un ragoût de poulet cuit dans une sauce très épicée.
Le tout est accompagné de Tej, une boisson fermentée confectionnée avec de l’eau et du miel. Cet alcool n’est pas sans rappeler l’hydromel. Ils consomment aussi du café « buna », la mouture servant trois fois, il est d’usage de boire trois tasses. D’ailleurs, le chiffre trois symbolisant ainsi la Sainte Trinité, se retrouve tout le long des fêtes de Noël.
Après ce repas, les enfants portent du pain à leurs parents, pour qu’ils leur fassent une bénédiction ou un petit cadeau. Généralement, c’est l’occasion d’offrir des vêtements neufs. Contrairement aux pays occidentaux, les cadeaux ne sont pas un passage obligatoire des festivités et sont plutôt modestes.
Comme vous avez pu le constater, Noël en Éthiopie est une tradition bien différente de celle que l’on connaît en Occident. Alors, faites-vous plaisir et profitez de cette occasion pour fêter Noël deux fois, une fois à l’occidentale le 25 décembre et l’autre à l’éthiopienne, le 6 ou le 7 janvier !
Le saviez-vous ?
Une fois le repas, les bénédictions et les cadeaux passés, tout le monde s’adonne au jeu appelé Genna, comme la fête. C’est entre le hockey sur gazon et le criquet. La légende dit que les bergers de Nazareth y jouaient quand la naissance de l’Enfant Jésus fut annoncée. Les hommes jouent à ce jeu généralement tout de blanc vêtus.